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Les précurseurs

Louis-Thomas Achille : né le 31 août 1909 à Fort de France en Martinique et décédé le 11 mai 1994. Enseignant de lettres et passionné de musique, a été un contributeur dans la Revue du monde noir, a participé au premier congrès des écrivains et artistes noirs.

Victor Jean-Louis Baghio’o Alias Victor Jean-Louis : né le 21 décembre 1910 à Fort-de-France et décédé le 20 décembre 1994. Fils de Henry Jean-Louis Baghio’o, juriste guadeloupéen et également écrivain. Il fut d’abord ingénieur puis se fit connaître comme romancier notamment avec Le flamboyant à fleurs bleues.

Lucette Céranus-Combette alias Mayotte Capécia : née en 1916 au Carbet en Martinique et décédée en 1955. Elle s’est présentée comme auteur de deux ouvrages qu’elle n’a pu écrire.

Aimé Césaire : né le 26 juin 1913 à Basse-Pointe en Martinique et décédé le 17 avril 2008 était un écrivain et homme politique. Ancien élève du Lycée Schoelcher à Fort de France, ancien élève du Lycée Louis le Grand à Paris, puis ancien étudiant à la Sorbonne, il y a obtenu la licence ès lettres. En 1975, l’université des West Indies lui décerne le titre de docteur honoris causa. Son engagement pour la reconnaissance de la conscience nègre se cristallise en un concept : la négritude.  Poète-écrivain de renommée internationale, il est l’auteur de nombreux ouvrages dont l’un des plus célèbres est Cahier d’un retour au pays natal. Il fut maire de Fort de France, député et président du Conseil Régional de la Martinique.

Suzanne (Roussi) Césaire : née le 11 août 1915 aux Trois-Ilets en Martinique et décédée le 16 mai 1966. Étudiante à Toulouse puis à Paris à l’École Normale Supérieure, à Paris, elle rencontre Aimé Césaire avec qui elle se marie, elle participa à la fondation de la revue l’Étudiant Noir, puis en Martinique à celle de la revue Tropiques aux côtés de plusieurs intellectuels martiniquais. Séparés de son époux, elle poursuivit sa carrière d’enseignante de lettres à Sèvres.

Georges Desportes : né le 21 janvier 1921 à Ducos Martinique et décédé le 5 Août 2016 est un romancier, poète,  et essayiste qui s’est intéressé notamment à promouvoir le patrimoine martiniquais.

Frantz Fanon : né le 20 juillet 1925 à Fort de France en Martinique et décédé le 06 décembre 1961 était un psychiatre et un militant qui s’est engagé dans la lutte de libération nationale de l’Algérie. Ancien élève du Lycée Schoelcher alors qu’éclate la deuxième guerre mondiale, il part rejoindre le Forces Françaises libres via l’île de la Dominique et les Etats-Unis. Après la guerre, il poursuit des études de médecine et devenu psychiatre, il choisit de se rendre en Algérie et est nommé médecin-chef à l’hôpital de Blida. Il démissionne de son poste pour rejoindre le Front de Libération Nationale.

Edouard Glissant : né le 21 septembre 1928 à Sainte-Marie en Martinique et décédé le 03 février 2011 était un poète et un philosophe. Ancien élève du Lycée Schoelcher vient à Paris poursuivre des études de Philosophie à la Sorbonne et d’Ethnologie au musée de l’Homme. Sa vie d’écrivain fut animée par un engagement politique et littéraire. Il mena parallèlement une carrière d’enseignant en Europe et en Amérique du Nord. En Martinique, il a créé l’Institut Martiniquais d’Études ainsi que la revue Acoma. A Paris, il fonde l’Institut du Tout Monde.

Gilbert Gratiant : né le 27 décembre 1895 à Saint-Pierre en Martinique et décédé le 19 novembre 1985. Ancien élève des classes préparatoires du Lycée Henri IV, professeur agrégé enseigne au Lycée Schoelcher à Fort de France. Auteur de l’ouvrage Fab’ compè Zicaque, il est l’un des pionniers de la littérature en langue créole martiniquais.

Etienne Léro : né le 3 août 1910 au Lamentin (Martinique) et mort le 28 octobre 1939 à Paris, est un écrivain martiniquais, cofondateur du groupe des signataires du manifeste Légitime défense en 1932.

René Maran : né le 05 novembre 1887 à Fort de France en Martinique et décédé le 09 mai 1960. Ancien élève Lycée de Bordeaux, fonctionnaire de l’administration coloniale en Afrique Équatoriale Française (AEF), il fut aussi écrivain et a obtenu le prix Goncourt en 1921 pour son roman Batouala.

Aristide Maugée : né le 31 août 1914 au Gros-Morne en Martinique et décédé le 19 janvier 1967. Il participe à la fondation de la revue L’étudiant Noir avec Aimé Césaire. En 1939 il obtient sa licence ès lettres à la faculté de Paris. il participe à la fondation de la revue Tropiques en 1941 avec Aimé Césaire, René Menil et Georges Gratiant. Il fut maire du Gros-Morne.

Georges Éleuthère Mauvois : né le 28 janvier 1922 à Fort de France et décédé le 4 décembre 2018, est est un écrivain prolifique qui s’est distingué comme auteur de pièces de théâtre en créole. Il fut aussi connu comme militant du parti communiste martiniquais.

René Ménil : né le 15 février 1907 au Gros-Morne en Martinique et décédé le 29 août 2004. Ancien élève du Lycée Schoelcher à Fort de France, puis ancien élève du Lycée Louis le Grand à Paris. Il étudie à la sorbonne la philosophie, la psychologie, la physique… Aux côtés de Thélus LéroEtienne LéroJules-Marcel MonnerotAuguste ThéséeMichel PilotinMaurice-Sabas Quitman et Pierre Yoyotte, il est l’initiateur du premier manifeste littéraire et politique produit par des étudiants antillais connu sous le nom de Légitime Défense. A son retour en Martinique, il dispense ses enseignements de philosophie au Lycée Schoelcher et participe à l’action politique, syndicale et littéraire ; en particulier en tant que contributeur de la revue Tropiques auprès d’Aimé Césaire. Il fut un militant du parti communiste martiniquais.

Jules-Marcel Monnerot : né le 28 novembre 1909 à Fort-de-France et décédé le 4 décembre 1995 fut un essayiste et journaliste. Etudiant en philosophie à la Sorbonne, il figure parmi les signataires du manifeste Légitime défense et fut le cofondateur du Collège de sociologie avec Georges Bataille et Roger Caillois. D’abord militant politique marxiste et proche du mouvement surréaliste. Après la deuxième guerre mondiale, il se trouve en accord la pensée gaulliste puis s’en détache pour épouser les idées de l’extrême droite nationaliste.

Jeanne Nardal (divorcée Zamia): née le 1er août 1902 au Lamentin en Martinique et décédée le 18 novembre 1993. Première femme noire agrégée de lettres classiques, elle fut une femme de lettres, une enseignante et militante. Elle fut avec sa sœur Paulette à l’origine de publication des premières revues d’écrivains francophones noirs telle La Dépêche africaine et co-fondatrice de La revue du monde noir.

Paulette Nardal : née le 12 octobre 1896 au François en Martinique et décédée le 16 février 1985 fut une femme de lettres et une militante politique et culturelle. Elle étudia à la sorbonne et fut journaliste à Paris durant l’entre-deux guerres. Elle fonda avec sa sœur Jeanne, la revue bilingue La revue du Monde Noir en 1931. De retour en Martinique après avoir effectué des missions aux Etats-Unis, elle poursuivra ses activités culturelles et politiques.

Armand Nicolas : né le 28 janvier 1925 à Nice et décédé le 26 janvier 2022 était un enseignant, historien. Militant du parti communiste martiniquais dont il fut le secrétaire général, il est l’auteur de l’Histoire de la Martinique en 3 tomes (des Arawaks à 1848, de 1848-1939, et de 1939-1971).

Michel Pilotin : né le 18 octobre 1906 à Fort de France et décédé en 1972. Signataire du manifeste Légitime défense, il fut écrivain et traducteur d’ouvrages et d’articles. Il participa à la direction d’une collection d’ouvrages de science fiction chez l’éditeur Gallimard.

Léonard Sainville : né en 1910 au Lorrain en Martinique et décédé le 31 Mai 1977 était un chercheur écrivain, docteur en histoire, il a participé à la fondation de la revue l’Étudiant Noir avec Aimé Césaire. Il est l’auteur de romans dont Dominique nègre esclave et d’articles parus dans des revues scientifiques.

Raphaël Tardon : né le 27 octobre 1911 au Prêcheur et décédé le 16 janvier 1967 a occupé de nombreuses fonctions dans l’administration française et en Afrique, il est cependant un auteur de romans et d’essais.

Lucie Thésée : enseignante, a participé à la revue Tropiques ses contributions s’illustrent à travers plusieurs poèmes entre 1942 et 1945.

Jean Yoyotte : Né le 04 août 1927 à Lyon et décédé le 1er juillet 2009 fut un égyptologue. Après ses études au Lycée Henri IV, il prépare une licence d’Histoire. Stagiaire au CNRS, il est affecté à la chaire de Pierre Montet au Collège de France. Elève à l’École pratique des hautes études, il rejoint ensuite l’Institut français d’archéologie orientale du Caire comme membre scientifique en 1953. Il est l’auteur d’un article : « Les principautés du delta au temps de l’anarchie libyenne » et de plusieurs œuvres collectives.

Joseph Zobel : né le 26 avril 1915 à Rivière-Salée en Martinique et décédé le 17 juin 2006. Ancien élève du Lycée Schoelcher à Fort de France, il y enseigna avant poursuivre ses études à la Sorbonne. Son premier roman Diab’-là fut censuré par l’amiral Georges Robert, Haut-commissaire du régime de Vichy pour les territoires français d’outre-mer de l’Atlantique Ouest. Son ouvrage La rue case-nègre fut porté à l’écran par la cinéaste Euzhan Palcy.